La dépression

La dépression

Catégories : Le système nerveux

Sur les conseils de Raoul Cappelo - Naturopathe

Le terme « dépression », dans le langage courant, est utilisé, à tort, pour décrire un état de tristesse, d’ennui et de mélancolie ressenti à une période de la vie.

Lorsque cet état est passager on peut parler de déprime ou de « mal-être » mais lorsque cet état persiste durant des semaines ou des mois et chaque jour sans raison particulière il peut alors s’agir d’une dépression c'est-à-dire d’une maladie complexe faisant intervenir plusieurs facteurs :

  • l’hérédité
  • des événements traumatisants de la vie (perte d’un proche, divorce, maladie, perte de son emploi …)
  • le milieu et les habitudes de vie (manque d’activité physique, tabagisme, stress...)
  • la biologie (mauvais fonctionnement du cerveau par anomalie dans la fabrication et la régulation de neurotransmetteurs dont le rôle est de transmettre de neurone en neurone les informations qui déclenchent les émotions et les comportements. La dépression résulte de la diminution de la quantité de neurotransmetteurs dans les cellules nerveuses à l’origine des signes.)

La dépression peut être légère, modérée ou grave et survient généralement sous forme de périodes dépressives qui durent au moins 2 semaines. Elle peut conduire au suicide.
La dépression affecte indifféremment des personnes de tous les âges, de tous les milieux et de tous les styles de vie.

Les symptômes d’un état dépressif

Sur un plan physique : fatigue et lenteur !

Fatigue physique : aucun courage pour faire des activités, pour s’impliquer dans quoi que ce soit. Même sans effort particulier, même après une période de repos  ou de sommeil, sensation permanente de manque d’énergie, d’épuisement … des douleurs peuvent accompagner cet état (maux de tête, mal de dos …) qui viennent s’ajouter au découragement et à la douleur morale.

Ralentissement général : en plus de la fatigue tout est plus lent : les gestes, la parole, les mouvements du visage et il faut donc plus de temps pour accomplir les tâches habituelles. Sentiment de ne plus être capable de réagir. Certaines fonctions du corps, comme la digestion, sont également ralenties.


Sur un plan affectif : tristesse, hypersensibilité, anxiété, aucun  plaisir !

Profonde tristesse : La personne dépressive reste enfermée dans la douleur qui l’envahit et qu’elle ne comprend pas. Chaque jour elle se lève d’humeur triste souvent accompagnée de pleurs sans motif et d’un sentiment de désespoir.

Perte d’intérêt et de plaisir : la personne dépressive a une absence d'envies et ne trouve plus aucun plaisir dans ce qu’elle fait. Les petits plaisirs de la vie disparaissent et tout paraît égal, terne, sans intérêt. La vie a perdu tout sens, toute saveur, toute couleur.
Hypersensibilité émotionnelle : la personne dépressive réagit soit avec une grande sensibilité avec parfois une nervosité excessive soit donne l’impression d’être vide, de ne plus éprouver d’émotions et manifeste un sentiment d’inutilité.

Anxiété : c’est un symptôme fréquent en cas de dépression qui exprime une peur sans cause évidente. « Boule » dans la gorge, gêne pour respirer, douleurs diverses, ruminations, sentiment de catastrophe imminente accompagnent un sentiment de désespoir qui peut aller jusqu’à des pulsions suicidaires.

Impressions d’abandon, d’inutilité, de solitude : ces impressions cohabitent avec le sentiment de ne pas être aimé des autres, de n’avoir rien à dire qui puisse les intéresser.


Sur un plan intellectuel : tout est noir !

Ralentissement intellectuel : en cas de dépression, difficulté à réfléchir, à s’exprimer, impression d’avoir la tête vide, sentiment d’un monde trop compliqué, de l’impossibilité de s’y adapter, d’y faire face. Il faut faire un effort très important pour accomplir des tâches jusqu’alors naturelles.

Diminution de l’attention, de la concentration et de la mémoire : fixer son attention, ne pas se laisser distraire, mémoriser… ces tâches deviennent très difficiles à accomplir lorsque l’on souffre de dépression.

Perte d’estime de soi  et culpabilité : la personne dépressive ne se sent bonne à rien, sans valeur, se croit responsable des événements et des émotions douloureux qu’elle vit. Il lui est difficile de demander de l’aide et de croire qu’un traitement peut changer quelque chose.


Pensées négatives : la personne dépressive porte systématiquement et de manière permanente un regard négatif sur tout.

Pensées autour de la mort : « Tout est noir, triste, douloureux et seule la mort peut délivrer de cet état ».


Au niveau des mécanismes du corps : tout se dérègle !

Dégradation du sommeil : dans certains cas le sommeil est difficile, moins profond, très court et peu réparateur, dans d’autres cas, le sommeil est excessif, insatisfaisant et plutôt abrutissant.

Altération de l’appétit : le plus souvent les aliments semblent sans saveur et la personne dépressive s’abstient de manger d’où une perte de poids. À l’inverse, on observe parfois une augmentation de la consommation d’aliments (surtout sucrés) pouvant conduire à une prise de poids.

Problèmes sexuels : le désir sexuel de la personne dépressive peut disparaître, son plaisir s’estomper. La réalisation de l’acte sexuel devient alors difficile d’où des problèmes dans la vie de couple.

Symptômes physiques : la dépression peut s’accompagner de douleurs (maux de tête, souffrances dans les articulations, problèmes digestifs…) et de dérèglements de certaines fonctions du corps (tension artérielle, perturbation ou interruption des règles…).


Déprime ou dépression ?

Pour déterminer une dépression, il faut une association de plusieurs symptômes spécifiques générant une souffrance importante, inhabituelle. Pour aider à diagnostiquer une dépression, il est souhaitable se suivre le cheminement suivant :

Questions initiales :

  • Depuis au moins quinze jours, presque chaque jour, presque toute la journée, la personne
  • Ressent-elle une tristesse inhabituelle, très douloureuse, qui perturbe sa vie quotidienne ?
  • A-t-elle perdu son intérêt pour la plupart des choses, comme les loisirs, le travail ou les activités qui lui plaisent habituellement ?

Une réponse négative à ces deux questions écarte le diagnostic d’une dépression, dans le cas contraire il faut poursuivre le cheminement avec les questions suivantes :

  • Depuis au moins quinze jours, presque chaque jour, presque toute la journée, la personne ressent-elle une grande fatigue ou un manque d’énergie même après une période de repos ?
  • Depuis quinze jours, la personne a-t-elle  pris ou perdu au moins 5 kg sans raison majeure ?
  • Depuis au moins quinze jours, presque chaque nuit, la personne a-t-elle  eu des problèmes de  sommeil (difficultés à rester endormie, réveils très tôt le matin ou, au contraire, excès de sommeil, envie permanente de dormir) ?
  • Depuis au moins quinze jours, presque chaque jour, presque toute la journée, la personne s’est-elle  sentie plus lente que d’habitude pour parler ou se déplacer ?
  • Depuis au moins quinze jours, presque chaque jour, presque toute la journée, la personne a-t-elle été beaucoup plus agitée ou nerveuse que d’habitude ?
  • Depuis au moins quinze jours, presque chaque jour, presque toute la journée, la personne a-t-elle manifesté des signes d’anxiété - « Boule » dans la gorge, gêne pour respirer, douleurs diverses, ruminations, sentiment de catastrophe imminente ?
  • Depuis au moins quinze jours, presque chaque jour, presque toute la journée, la personne a-t-elle  eu beaucoup plus de mal à se concentrer ?
  • Depuis au moins quinze jours, presque chaque jour, presque toute la journée, la personne s’est-elle  sentie sans valeur ou bonne à rien ?
  • Depuis au moins quinze jours, presque chaque jour, presque toute la journée, la personne porte-elle un regard négatif sur tout ce qui l’entoure ?
  • Depuis au moins 15 jours, presque chaque jour, presque toute la journée, la personne a-t-elle beaucoup pensé à la mort, la sienne ou celle de quelqu’un d’autre ou à la mort en général ?

Une réponse positive à au moins 4 de ces questions constitue un signal d’alerte pour un diagnostic d’épisode dépressif caractérisé (ou d’épisode dépressif majeur).

L’épisode dépressif caractérisé (ou Episode dépressif majeur) : La forme la plus fréquente

Le diagnostic d’épisode dépressif caractérisé est avéré lorsque :

  • l’épisode dépressif dure plus de quinze jours
  • durant cette période, chaque jour ou presque, et pendant la plus grande partie de la journée, la personne dépressive se sent triste, sans espoir ou a perdu ses centres d’intérêt
  • cet état de souffrance profonde est associé à d’autres symptômes (au moins 4), qui ont des répercussions au niveau affectif, social, professionnel…

De léger à sévère

En fonction du nombre et de l’intensité des symptômes, la dépression sera plus ou moins sévère, la vie quotidienne plus ou moins perturbée. Lors des épisodes les plus graves, tous les types de symptômes sont présents et leurs effets dans la vie de tous les jours sont considérables. Les incapacités et les perturbations relationnelles, professionnelles et sociales sont nombreuses. Dans les cas extrêmes, la personne ne parvient plus à prendre soin d’elle-même (se nourrir, s’habiller seule, conserver un minimum d’hygiène personnelle…) ou peut tenter de mettre fin à ses jours.

Associé à certaines périodes de la vie ou de l’année

Saisons : La dépression saisonnière est une forme de dépression durant laquelle des épisodes dépressifs surviennent à l'arrivée de l'automne ou de l'hiver et disparaissent à l'arrivée du printemps. Cette forme est cependant assez rare.

Maternité : La dépression post-partum désigne une intense dépression qui survient chez les jeunes mères après avoir donné naissance.
Cet épisode ne doit pas être confondu avec le baby blues (moment de doute passager qui se caractérise par le sentiment d’être débordée, de ne pas comprendre les demandes de son bébé et qui se manifeste quelques jours après l’accouchement.)
L’épisode dépressif du post-partum est, lui, une véritable dépression qui répond à tous les critères de la maladie (durée, symptômes, conséquences) et qui débute dans le mois qui suit l’accouchement.

Deuil : au cours des semaines qui suivent la perte d’un être cher, des symptômes dépressifs sont courants. Cependant si les symptômes persistent il peut s’agir d’un épisode dépressif.

En fonction de l’âge

Enfants et adolescents : la plupart des caractéristiques de la dépression de l’adulte se retrouvent chez l’enfant et chez l’adolescent. Néanmoins, certains symptômes dépressifs peuvent être spécifiques à ces tranches d’âge.

Chez les enfants la dépression est assez rare mais on doit toutefois être particulièrement attentif à tout changement soudain de comportement et aux signes suivants :

  • l’enfant ne veut plus jouer, sortir ou voir ses amis
  • l’enfant se montre très irritable et pleure souvent
  • l’enfant se plaint de maux de tête ou de ventre
  • l’enfant dit qu’il n’a plus envie de vivre ou qu’il n’aurait pas dû naître
  • l’enfant subit une exclusion et des échecs à l’école
  • l’enfant grandit, mais prend très peu de poids.

Chez les adolescents. La dépression peut être difficile à distinguer des moments de morosité ou de confrontation propres à cette étape de la vie. Elle touche surtout les filles. Les signes suivants sont à surveiller :

  • une tendance à l’isolement
  • un désinvestissement dans les études
  • des états d’agitation
  • un abus d’alcool, de drogues, de médicaments
  • une violence verbale ou une indifférence apparente
  • des signes d’automutilation
  • une verbalisation d’idées suicidaires.

Personnes âgées : Chez les personnes âgées, la dépression est également fréquente. Elle passe souvent inaperçue, car les symptômes (fatigue, perte de motivation, isolement) sont attribués au vieillissement. La dépression (et le risque suicidaire) ne les épargnent pas, bien au contraire. Les symptômes de la maladie sont très semblables à ceux qu’on peut trouver chez les adultes plus jeunes mais la reconnaissance de la maladie peut être plus difficile à faire, en raison de la diminution de l’activité physique (et parfois intellectuelle). Certains symptômes de dépression sont plus fréquents chez les personnes âgées que chez les plus jeunes, en particulier :

  • Agressivité et colère.
  • Douleurs diverses et inexpliquées (maux de dos, de tête...).
  • Isolement, repli sur soi.
  • Confusion et troubles de la mémoire.
  • Sentiment d’être inutile, idées suicidaires fréquentes.

Une durée variable

Elle peut aller de quelques semaines à plusieurs mois, voire plusieurs années. La plupart des épisodes dépressifs durent moins de six mois.

Dysthymie ou dépression chronique : La dépression s’installe dans le temps

Lorsque la dépression s’installe dans le temps, avec des symptômes moins nombreux et moins intense mais qui réapparaissent fréquemment et pendant des périodes plus longues on parle de dysthymie. Cette maladie commence souvent de façon discrète et précoce (enfance, adolescence ou début de la vie adulte). Sa sévérité risque de s’accroître avec les années.

Lorsque ces symptômes sont très nombreux et très intenses, on parle alors de dépression chronique. Avec les années, ces troubles deviennent partie intégrante de la vie ou de la personnalité et il faut faire attention à la confusion qui peut exister entre fonctionnement habituel de la personne et dysthymie qui doit être traitée.

Les troubles bipolaires (ou psychose maniacodépressive)

Certaines personnes présentent d’importantes sautes d’humeur et peuvent passer d’un état d’euphorie à celui de tristesse intense. Incontrôlables, ces sautes d’humeur ne sont pas nécessairement associées à un événement particulier. Les sautes d’humeur sont démesurées jusqu’à devenir des épisodes de manie et de dépression.

La manie se caractérise par une énergie débordante et un bonheur intense ou une irritabilité excessive, d’intensités variées. Une humeur anormalement exaltée ou irritable durant plus d’une semaine, accompagnée de signes tels qu’un sentiment exagéré d’estime de soi, un moins grand besoin de sommeil, une élocution rapide, des idées qui défilent, de la distraction, des comportements sexuels ou financiers à risque, indiquent habituellement un épisode de manie. Les personnes affectées peuvent également faire l’expérience d’idées délirantes et d’hallucinations.

L’hypomanie : ces épisodes sont moins extrêmes que pour l’épisode de manie et n’incluent jamais d’hallucinations ou d’idées délirantes.

La dépression répond aux symptômes évoqués précédemment.

Les premiers symptômes se déclenchent généralement entre l’âge de 15 et 25 ans. Par contre, les symptômes plus graves apparaissent habituellement vers l’âge de 30 ans. Autant d’hommes que de femmes sont atteints de troubles bipolaires.

Ces phases apparaissent soit en réaction au stress, soit avec l’utilisation de stimulants ou de drogues soit sans raison apparente et peuvent être d'intensité variable et s'entrecouper de périodes de stabilité.

Les troubles bipolaires font partie des troubles de l’humeur qui sont caractérisés par des changements dans le fonctionnement du cerveau et impliquent plusieurs gênes.

Les symptômes

En phase dépressive :

  • Sentiment de tristesse, humeur dépressive pratiquement toute la journée, presque tous les jours et pendant au moins deux semaines
  • Perte d'énergie et fatigue
  • Perte de l'intérêt et du plaisir
  • Troubles du sommeil (insomnie ou hypersomnie)
  • Troubles de l'appétit avec perte ou gain de poids
  • Agitation ou ralentissement psychomoteur
  • Baisse de concentration ou de l'aptitude à penser, ou indécision
  • Sentiments de culpabilité
  • Soudain retrait social ou comportements agressifs subits
  • Pensées de mort récurrentes
  • Idées suicidaires récurrentes

En phase de manie : (les périodes de manie peuvent varier en intensité)

  • Estime de soi augmentée ou idées de grandeur
  • Énergie débordante et bonheur intense ou irritabilité excessive
  • Réduction du besoin de sommeil
  • Débit de la parole accéléré ou besoin de parler sans arrêt
  • Pensées rapides ou sensation d'un trop plein d'idées
  • Incapacité à fixer son attention, distrait
  • Recrudescence de l'activité aux plans social, professionnel ou scolaire
  • Agitation psychomotrice, augmentation de l'énergie
  • Plaisirs augmentés de façon excessive et à haut risque de conséquences négatives : achats, sexualité, investissements financiers
  • Les personnes affectées peuvent également faire l'expérience d'idées délirantes.

Le diagnostic reste difficile en cas de troubles bipolaires.

Origines de la dépression

Les facteurs biologiques

Les symptômes de la dépression sont liés à une perturbation du fonctionnement cérébral (cause ou conséquence ?). Ce dysfonctionnement du cerveau se traduit notamment par des anomalies dans la fabrication, la transmission et la régulation de certaines substances chimiques : les neuromédiateurs (ou neurotransmetteurs) qui transmettent des informations aux neurones.

Les facteurs psychologiques

Certains de ces mécanismes trouvent leur origine dans l’enfance :

• qualité des premières relations avec les parents,
• expériences associées à un sentiment de perte, de solitude, d’impuissance…
• événements traumatisants dans l’enfance : sévices sexuels, maltraitance, négligence...

d’autres peuvent être liés à des éléments plus actuels :

• traumatismes
• deuils liés à la perte d’une personne, d’un idéal ou d’une image de soi, fausse-couche …

Les facteurs liés à l’environnement social ou familial

• divorce ou séparation
• perte d’un emploi
• stress chronique, emploi du temps trop chargé
• manque chronique de sommeil
• sentiment de perdre le contrôle de son existence
• abus d’alcool et de drogues
• carences nutritionnelles
• vie commune avec un conjoint ou un parent dépressif…
• Vivre dans des conditions difficiles,
• percevoir des salaires bas ou l’aide sociale,
• être mère ou père monoparental …

Complications

La dépression perturbe l’individu dans tous les aspects de sa vie personnelle, sociale ou familiale et peut entrainer des conflits, des ruptures, un isolement social, des bouleversements majeurs … jusqu’au suicide qui, avec les accidents, est l’une des deux premières causes de décès prématuré.

Il semble aussi qu’il existe une augmentation du risque de maladies cardiovasculaires et de diabète de type 2.

Personnes à risques

Personne n’est à l’abri de la dépression cependant seraient légèrement plus à risque :

  • Les personnes ayant des antécédents familiaux ou personnels de dépression
  • Les personnes qui prennent certains médicaments, comme des psychostimulants, des stéroïdes, des corticostéroïdes, des anabolisants, des anticonvulsivants ou la pilule anticonceptionnelle.
  • Les femmes : plus de femmes que d’hommes souffrent au moins une fois de dépression au cours de leur vie. Deux hypothèses pour expliquer le phénomène :
  • le système hormonal des femmes, plus susceptible d'influencer la chimie du cerveau ainsi, la ménopause peut être associée à un début de dépression
  • des problèmes de pauvreté et de violence conjugale plus fréquents
  • Les jeunes : La première dépression survient souvent à la fin de l’adolescence ou au début de l’âge adulte. Le suicide est la 2e cause de décès chez les jeunes, après les accidents de la route.
  • Les personnes âgées : De nombreuses personnes âgées vivent des périodes dépressives, souvent inaperçues. Parmi les causes possibles :
  • la solitude
  • la mort du conjoint ou d’amis
  • des facteurs physiologiques liés au vieillissement
  • la sous-alimentation, qui peut causer des carences nutritionnelles
  • Les personnes souffrant d’une maladie chronique augmente fortement le risque de dépression, surtout chez les jeunes.

Notre recommandation

La dépression est un trouble mental qu’il faut distinguer des « états dépressifs » survenant en réaction à une contrainte d’ordre affectif ou professionnel. Elle n’est pas assez souvent prise au sérieux. Le suicide en est parfois le symptôme ultime et parfois unique. C’est pour toutes ces raisons qu’il faut savoir la détecter et la soigner tôt.


1- Griffonia simplicifolia : Ses graines renferment un taux élevé de 5HTP (5-hydroxytryptophane) acide aminé précurseur direct de la sérotonine - un neurotransmetteur essentiel à la bonne régulation des humeurs.

Attention : Déconseillé aux femmes enceintes ou allaitantes, aux personnes épileptiques. Ne pas associer au millepertuis, aux antidépresseurs et aux anxiolytiques.

Dose journalière : 100 à 300 mg
Durée du traitement : 3 mois


2- Garum Armoricum : Extrait issu des poissons de grands fonds océaniques, particulièrement riche en omégas 3, en phospholipides cérébraux, en antioxydants, en peptides, il aide à améliorer la fatigue physique et intellectuelle, le stress, l’appétit et le sommeil. Excellent pour les personnes âgées.

Dose journalière : 2 gélules matin et soir, 30 minutes avant les repas
Durée du traitement : 1 mois à renouveler dans l’année


3- Magnésium : Minéral essentiel au bon fonctionnement de l'organisme humain, il est indispensable pour lutter contre les états dépressifs. Il participe à de très nombreuses réactions métaboliques de l'organisme en association avec le sodium, le potassium et le calcium, avec lesquels il doit rester en équilibre dans l’organisme. Véritable aliment de la cellule nerveuse, il régule l’excitabilité neuromusculaire, exerce un effet psycho-sédatif. Il est beaucoup plus efficace associé à la vitamine B6, au zinc et au calcium, notamment avec la dolomite. Le magnésium est éliminé par les reins. Le sel de magnésium glycérophosphate est probablement le plus assimilable.

Attention : contre indiqué en cas d'insuffisance rénale sévère, de maladie du côlon, de prise de certains remèdes cardiaques, aux enfants de moins de 12 ans. Selon la forme du sel, plus ou moins bien supportée au niveau intestinal, il peut déclencher des diarrhées.

Dose journalière : 400 à 800 mg

Durée du traitement : 3 mois


4- Vitamine B1 ou Thiamine : c'est la vitamine de l’équilibre, surnommée «la vitamine du moral». Elle joue un rôle important dans l'équilibre du système nerveux et dans la réduction du stress. Elle favorise la relaxation.

Nous aimons aussi …

  • Safran : La curcumine est un polyphénol présent dans le safran. Elle  est excellente pour les dépressions légères et modérées.

Attention : A éviter en cas de troubles de la coagulation, de traitement anticoagulant, pour les femmes enceintes.

Dose journalière : 30 mg
Durée du traitement : 3 mois

  • SAMe (S.Adénosyl Méthionine) : Naturellement présente dans l’organisme la SAMe est une molécule qui joue un rôle important dans le métabolisme des hormones et des neurotransmetteurs et qui participe à de nombreuses réactions biochimiques.

Attention : Contre indiquée en cas de troubles bipolaires, de maladie de Parkinson. Rares troubles digestifs.

Dose journalière : 200 à 600 mg
Durée du traitement : 2 mois

  • Vitamine D : Son taux serait abaissé lors de la dépression saisonnière. Elle a également une action anti-infectieuse.

Attention : A des doses fortes elle peut être toxique et entrainer une hypercalcémie, à éviter en cas de traitement pour l’hypercalcémie. Eviter l’apport de vitamine D s’il y a traitement à la digoxine, en cas de maladie avec lymphome et sarcoïdose, pour toute personne sujette aux lithiases, pour les personnes qui souffrent d’une maladie rénale. Contre indiqué pour les personnes atteintes de granulomatose (sarcoïdose).

Fer : Le fer est un oligo-élément essentiel à plusieurs processus physiologiques vitaux. Son déficit induit une baisse des fonctions cérébrales sous forme d’une dépression dopaminergique.

  • Zinc : sa carence peut être responsable d’un syndrome dépressif.

Attention : ne jamais donner du zinc si la personne souffre d’une infection bactérienne car on alimente les bactéries et ne jamais associer le zinc au fer. Risques de nausées, de constipation.

  • Vitamine du groupe B :

Vitamine B6 : contribue à la bonne humeur et la détente
Vitamine B9 : anti-tristesse, anti-mélancolie
Vitamine B12 : joue sur la fatigue

  • Vitamine C : permet de palier la fatigue ressentie par les personnes déprimées (1gr par jour).

Attention : A éviter en cas de calculs urinaires.

  • Calcium : Sel minéral le plus abondant dans l’organisme. Il est anti-anxiété. Il faut consommer 2 fois plus de calcium que de magnésium pour respecter l'équilibre magnésium / calcium.

Attention : contre indiqué en cas de sarcoïdose.

Une cure de 1gr par jour fait le plus grand bien. Toutefois il faut consommer 2 fois plus de calcium que de magnésium pour le fameux équilibre magnésium / calcium.

  • Fleurs de Bach : à choisir selon les causes de la dépression :

Gentian (Gentiane) : en cas de désespoir
Agrimony (Aigremoine) : pour ceux que les inquiétudes cachées tiennent éveillés
Red chesnut (Marronnier rouge) : pour les personnes submergées
Gorse (Ajonc) : découragement, désespoir
Olive (Olivier) : fatigue, abattement
Walnut (Noyer) : grand changement
Willow (Saule) : amertume

  • Huiles essentielles : Ylang-ylang, Camomille noble : régulateurs du système nerveux ayant propriété psycho active sur la volonté, la confiance en soi. En massage sur les plexus bloqués ou directement 1 goutte 3 fois par jour sous la langue, avec un peu de miel ou de mie de pain, pendant 15 jours.
  • Huile de Périlla (Omégas 3) : Les graines de périlla contiennent une très grande quantité d’acides gras polyinsaturés et l’huile qui en est extraite est très riche en acide alphalinolénique (famille des omégas 3). Cette huile est excellente pour les états de "mal-être".
  • Figuier : le bourgeon de Figuier apaise le système nerveux, les états dépressifs, la spasmophilie et aide à lutter contre le stress en excès.
  • Huile essentielle de Néroli : a des propriétés toniques du système nerveux, sédatives, anti-dépressives qui favorisent la baisse de la tension artérielle et du rythme cardiaque. On l'utilise pour le stress, les insomnies, la tension nerveuse, les crises d'angoisse, le trac, l'anxiété, les palpitations. 
  • Huile essentielle de Bergamote : calmante et sédative du système nerveux, la bergamote est utilisée pour aider à l’endormissement et calmer l’agitation excessive, l’anxiété, le stress en général.
  • Huile essentielle de Camomille romaine : a des effets calmants et sédatifs. On l’utilise pour apaiser le corps et l’esprit suite à des chocs nerveux, une dépression, une crise de nerfs. 
  • Huile essentielle de Santal : calmante nerveuse, sédative, anti-dépressive et équilibrante.

Nos conseils diététiques 

Consommer  tous les jours :

  • des protéines : un apport satisfaisant en protéines, donc en acides aminés essentiels, est capital car une carence peut entrainer une altération des fonctions psychiques. Les acides aminés permettent aussi une meilleure communication entre neurones
  • des glucides : nécessaires à la synthèse d’endomorphines, des neurotransmetteurs procurant la sensation de plaisir et participant à la régulation du stress
  • Apporter, à chaque repas, 2/3 de céréales et 1/3 de légumineuses afin de ne pas empêcher l’absorption des acides aminés précurseurs des neurotransmetteurs. Privilégier quinoa et amarante
  • Supprimer les excitants : café, thé, coca cola
  • Eviter une sexualité frénétique

Pour combler une carence en magnésium consommer : bulots, oléagineux, légumes verts, légumineuses, céréales complètes, eaux riches en magnésium (Hépar – Contrex – Hydroxydase).

Pour retenir le magnésium dans l’organisme (grâce à la taurine) consommer : poissons, fruits de mer, algues mais aussi blé, millet, riz, céleri, abricot, amande, oignon, châtaigne, datte, ail, épinards.