La bronchite

La bronchite

Catégories : L'appareil respiratoire

Sur les conseils de Raoul Cappelo - Naturopathe

La bronchite est une inflammation des bronches  dont les parois deviennent rouges et enflées. La plus grande quantité de mucus  produite dans les voies enflées bloque partiellement l’air, provoque une toux persistante et une respiration qui devient sifflante.

La bronchite survient souvent après une grippe ou un rhume, le plus souvent à l’automne ou à l’hiver. C’est l’une des affections pulmonaires les plus courantes.

Les bronches : il y a une bronche principale par poumon - bronche souche - qui amène l’air de la trachée à chaque poumon. La surface interne des bronches est recouverte par un tapis de cils vibratiles et de mucus permettant de filtrer et rejeter à l’extérieur les principales poussières et débris cellulaires. Les 2 bronches principales se subdivisent dans les poumons en bronches plus petites qui, elles-mêmes, se subdivisent jusqu’aux bronchioles.


Les types de bronchite

On distingue deux types de bronchite :

  • La bronchite aiguë :

Elle apparaît rapidement à la suite d’une infection généralement virale – souvent après un rhume ou la grippe. Ces virus attaquent les parois des bronches et les infectent. Les germes de la rougeole, de la coqueluche peuvent aussi provoquer une bronchite infectieuse aigüe, de même l’inhalation de poussières, de fumées (tabagisme) ou de vapeurs peut provoquer une bronchite irritative aigüe.

Un habitat humide ou insalubre peut également favoriser le développement de la bronchite et, d’une manière générale, le froid et l’humidité constituent un terrain propice pour la bronchite.

La bronchite aiguë commence généralement par une toux sèche puis devient plus grasse avec la production d’un mucus épais qu’il faut cracher. Après une quinte de toux, la respiration est souvent sifflante et peut s'accompagner de douleurs thoraciques, de courbatures, de maux de gorge, de nez bouché, de maux de tête et une fièvre légère peut apparaître (environ 38.5°).

Une fièvre plus importante et durable, des signes d’infection, des frissons sont souvent le signe d’une infection bactérienne (pneumonie) ou de surinfection d’une bronchite virale.

De règle générale, la bronchite aiguë se guérit seule en moins de deux semaines sauf en cas de  surinfection bactérienne. La bronchite peut également devenir chronique, ce qui est surtout fréquent chez les fumeurs. Pneumonie et pleurésie sont des complications exceptionnelles.

La bronchite est contagieuse, soit directement par la personne atteinte soit indirectement par des objets contaminés par le virus ou les bactéries.

  • La bronchite chronique :

C’est une inflammation des bronches, qui se caractérise par une toux persistante produisant du mucus pendant au moins trois mois de suite dans l’année et au moins deux années consécutives, sans autre cause identifiée. Le mucus, présent dans les voies aériennes, constitue un milieu propice pour la multiplication des virus et des bactéries ; il peut entraver les voies aériennes et rendre la respiration difficile.

La première cause de cette bronchite chronique est le tabagisme, l’exposition à certains polluants - extraction minière, manutention des céréales, soudage, travail de l'amiante – en est une autre.

L’obstruction lente et progressive des voies aériennes et des poumons, associée à une distension permanente des alvéoles pulmonaires et une destruction des parois alvéolaires, les sécrétions abondantes qui provoquent un essoufflement de plus en plus marqué caractérise alors une broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO).

Les personnes qui souffrent de bronchite chronique et de BPCO sont davantage sujettes aux autres infections, notamment aux pneumonies.

Personnes à risque

  • Les enfants et les personnes âgées.
  • Les personnes dont le système immunitaire est affaibli
  • Les personnes atteintes d’asthme, d’emphysème ou d’insuffisance cardiaque.
  • Les personnes atteintes de fibrose kystique, dont les bronches restent obstruées par les sécrétions sources infections.

Facteurs de risque

  • Le tabagisme
  • La présence de produits chimiques dans l’air respiré
  • Une forte pollution atmosphérique
  • Le froid et l’humidité ambiante.

Notre recommandation

Inflammation des bronches caractérisée par une toux grasse, des hypersécrétions épaisses, permanentes ou récidivantes. Les causes de la bronchite aigüe doivent impérativement être recherchée. Elle commence par une toux sèche, plus ou moins rapidement suivie d’expectorations grasses et de fièvre entre 38 et 39°.

Pour lutter contre les bronchites et autres affections pulmonaires de la saison froide, il n’est qu’un seul véritable traitement naturel : la détoxication, autrement dit, l’assainissement et la rééducation de l’organe, source de toutes les infections : l’INTESTIN.

Non traitée une bronchite grave peut mener à la pneumonie. Heureusement il existe de nombreux moyens naturels d’y remédier.


1- Probiotiques : Les probiotiques sont des micro-organismes vivants  présents naturellement dans la flore intestinale, buccale et vaginale qui agissent :

  • au niveau du système immunitaire intestinal
  • au niveau de la muqueuse intestinale en accentuant la production de mucus ou d'anticorps
  • comme antimicrobiens  en empêchant les bactéries pathogènes d'adhérer  aux parois intestinales
  • au niveau du système digestif car ils sont utiles pour la digestion des aliments, préviennent la constipation et les flatulences. En réensemençant la flore digestive, ils améliorent la synthèse des hormones féminines.

En prise quotidienne à distance des repas et pendant plusieurs mois afin de régénérer la flore intestinale les probiotiques permettent de rétablir l’équilibre entre les « bonnes » souches de bactéries et les « mauvaises ». Il est recommandé de changer régulièrement de probiotiques afin d’assurer des apports variés de souches. Toutefois il ne suffit pas d’apporter des probiotiques, il faut leur fournir de l’énergie : c’est le rôle des prébiotiques qui sont une source sélective de nourriture pour les bactéries intestinales et, plus précisément, pour les bonnes bactéries.   

En ingérant des prébiotiques on peut donc contrôler la population bactérienne, c'est-à-dire rééquilibrer la flore intestinale en favorisant la prolifération des bonnes bactéries.                                                                              

Attention : Contre-indication en cas de pancréatites aigües. Risques de ballonnements pour des prises supérieures à  10 milliards par jour.

Pour le Dr Donatini il est contre-indiqué de prendre des probiotiques s’il n’existe pas de problème particulier ou s’il y a trop de bactéries dans l’estomac et le grêle. Les prébiotiques ou les probiotiques n’améliorent pas la capacité d’absorption de l’intestin grêle mais aggravent les fermentations car l’augmentation du nombre de bactéries dans le colon entraîne une augmentation de la fermentation. Pour lui il est indispensable de déterminer le type de flore prédominante avant de prescrire prébiotiques et probiotiques. Si les bactéries sont en faible quantité dans l’estomac ou l’intestin grêle, en cas de diarrhée avec flore pauvre, sans fermentation et après un test respiratoire, les prébiotiques et les probiotiques peuvent être utilisés. 

Dose journalière : 5 à 10 milliards selon les souches et les formules
Durée du traitement : 2 à 3 mois


2- Huile de Haarlem : Riche en soufre organique non oxydé, en térébenthine du pin, en huile de lin, elle permet de réduire les sécrétions, de nettoyer les bronches et de drainer les sinus.

Dose journalière : 2 capsules par jour en début de repas pour éviter d’éventuels reflux.
Durée du traitement : 21 jours


3- Omégas 3 : EPA + DHA : La famille des omégas 3 est constituée de différents acides gras: ALA, EPA et DHA (les plus répandus). Les omégas 3 participent à  la composition des membranes cellulaires et à de nombreux processus biochimiques de l'organisme : régulation de la tension artérielle, élasticité des vaisseaux, réactions immunitaires et anti-inflammatoires, agrégation des plaquettes sanguines. Seul l'acide alpha-linolénique (ALA) est qualifié d’« essentiel » (les autres acides gras oméga-3 peuvent être synthétisés par le corps à partir de l'ALA) et doit être apporté à l'organisme par l'alimentation ou des compléments. Préférer l’huile de krill qui apporte plus d’omégas 3 assimilables avec moins de risques de toxines et de métaux lourds que les omégas 3 extraits d’huile de poisson. On peut les associer au ginkgo biloba.                                                                                                                                     

Dose journalière : 1g par jour sous forme de gélules ou d’huile de poisson.
Durée du traitement : plusieurs semaines

Attention : Contre-indication : ils ont des effets fluidifiants, agir avec prudence avec les anti vitamines K (Sintrom – Coumadine – Previscan).


4- Marrube Blanc : Reconnu pour le traitement des infections respiratoires, notamment celles des bronches, il a des propriétés antispasmodiques, analgésiques et anti-inflammatoires. Il travaille en synergie avec le thym pour ce qui concerne la toux et l’infection.

Nous aimons aussi …

  • Jus d'Herbe d'orge : Le jus d'herbe d'orge permet de lutter contre l’acidification (qui favorise bronchites et arthrose) et améliore le fonctionnement de l’intestin. Il ne contient pas de trace de gluten. On peut associer au jus d’herbe d’orge de la Spiruline ou de la Chlorella cela permet d’apporter de l’énergie aux poumons.

Attention : Ne pas dépasser 10g par jour.

  • Propolis : La propolis se caractérise par ses  extraordinaires propriétés :

- antibiotiques
- anesthésiques
- cicatrisantes
- anti-inflammatoires
Antibiotique naturel, antiseptique à large spectre des voies urinaires et de l'intestin, la propolis se caractérise par sa parfaite innocuité et son excellente tolérance chez l’homme.Elle permet de lutter contre les bactéries, les champignons, les virus, est cicatrisante et régénérant tissulaire.

Dose journalière : 1 à 3g par jour
Durée du traitement : plusieurs semaines

  • Coenzyme Q10 : pour relancer l’énergie du poumon. Le coenzyme n’est ni une vitamine ni une protéine mais il est indispensable dans les réactions bioénergétiques de la cellule au niveau de la mitochondrie (unique générateur d'énergie qui produit, stocke, distribue l’énergie nécessaire à la cellule ; sans elles, aucune cellule ne peut fonctionner et la vie n'est plus possible). Sans coenzyme Q10 nous ne pourrions survivre par manque d’énergie.

Attention : à prendre au cours d’un repas gras pour être mieux assimilé. La coenzyme Q10 peut réduire le taux de glucose sanguin. Il faut donc surveiller la glycémie capillaire (appareil d’auto contrôle) lors de sa prise chez tout diabétique traité par des médicaments hypoglycémiants ou par insuline. De plus précautions en cas de prise d’anticoagulants. Effet très anticoagulant s’il est pris en même temps que le KARDEGIC (aspirine). Les statines (remède anti-cholestérol) bloquent plus ou moins la synthèse du coenzyme Q10 et déclenchent des crampes et des raideurs musculaires.

Dose journalière : 100mg par jour
Durée du traitement : plusieurs semaines

  • Quercétine en cas de bronchite allergique. C'est un flavonoïde qui participe à la réduction des réactions allergiques et inhibe la production d’histamine (à l’origine du déclenchement de l’allergie). A associer à la vitamine C ou à la bromélaïne pour renforcer son action.

Dose journalière : 500mg 2 fois par jour

  • Astragale : Grand tonique, comme le ginseng c’est la plante la plus utilisée pour stimuler l’énergie. Elle tonifie les méridiens de la rate et du poumon. Elle est considérée comme la plante majeure des grandes fatigues, de l’épuisement physique et nerveux, elle  aide à la prévention des infections respiratoires et soutient toute personne affaiblie.

Attention : contre indiquée dans les cas de maladies auto-immunes

Dose journalière : 200mg 3 fois par jour

  • Argent Colloïdal : très efficace sur les bronchites. Il se rapproche d’un antibiotique à large spectre et est efficace sur environ 650 maladies. Il tue la plupart des microbes et virus pathogènes, est un excellent remède préventif contre toutes les pathologies de l’hiver.

En cure préventive : Dose journalière : 1 cuillerée à café matin – midi et soir
En cas de pathologie déclarée : Dose journalière (pour adultes) : 2 à 3 cuillerées à soupe par jour.
Le garder 3 à 5 minutes dans la bouche avant d’avaler.

A noter : l’argent colloïdal ne doit pas entrer en contact avec du métal sous peine de voir son efficacité réduite. Utiliser une cuillère en plastique ou un petit verre.
Préférer une concentration à 15ppm par litre.

  • Cuivre – Or – Argent : 3 oligo-éléments indispensables pour les maladies infectieuses aigües ou chroniques.
  • Huile essentielle d’eucalyptus radié : antibactérien, anti-infectieux et antiseptique des voies respiratoires.
    Mélanger 5 gouttes dans un peu d’huile d’amande douce et masser le thorax avec cette préparation.
  • Huile essentielle de ravintsara : anti-infectieux, antidouleurs.
    Mélanger 5 gouttes dans un peu d’huile d’amande douce et masser le thorax avec cette préparation.
  • Huile essentielle de thym à linalol : très efficace pour dégager les voies aériennes lors de la toux.
    Mélanger 5 gouttes dans un peu d’huile d’amande douce et masser le thorax avec cette préparation.
  • Bol d’air Jacquier : permet d’obtenir des résultats chez les patients porteurs de bronchite aigüe ou en phase de crise d’asthme même avec insuffisance respiratoire déjà installée. Protocole : 2 à 3 séances de 3 minutes par jour.
  • Rhododendron Dauricum : il est antitussif, antiallergique, décongestionnant et expectorant naturel.

Dose journalière : 1g 3 fois par jour juste avant les repas
Durée du traitement : 1 à 2 mois

  • Huile essentielle de Myrte verte : a des propriétés anticatarrhales, expectorantes, balsamiques, décongestionnantes veineuse et prostatique.
  • Huile essentielle de Romarin à verbénone : Stimulante hépato-biliaire, elle est très conseillée pour activer le foie en cas de faiblesse hépatique et biliaire.
  • Bouillon Blanc : agit sur la toux, l’enrouement, l’allergie. Il est antispasmodique et facilite l’expectoration.
  • Echinacée : C'est un antibiotique naturel qui renforce les défenses immunitaires. Antiviral, antibactérien et antifongique, elle est recommandé en prévention de la grippe et pour les soins des refroidissements et infections des voies respiratoires (rhume, infections grippales, bronchites) et des voies urinaires.

Durée du traitement : cure de 20 jours par mois pendant 2 mois puis arrêter.

  • Huile essentielle de Myrte rouge - Myrtus communis : utile pour les toux chronique du fumeur, en cas d'infections de type bronchite, sinusite

Nos conseils diététiques 

La diététique permet un soulagement et un meilleur état général.

  • Consommer : Choux, laitue, navets, radis noirs, amandes, coings, carottes, cerfeuil, laminaires, persil, radis roses, raifort, varech vésiculeux, ail, oignons, thym, fraises, mûres, pommes, citrons, shiitake, cresson, mâche, figues, spiruline, graines germées.
  • Eviter : Les produits animaux, les excitants, l’alcool, le sucre, les céréales raffinées, les laitages, le tabac.
  • Prendre un laxatif doux et naturel et se mettre à la diète, voire au jeûne.
  • Le jus de citron dans de l’eau chaude et l’argile sont les bienvenus.
  • Les plantes sous forme de tisanes bien chaudes ou en gélules calment la toux et permettent d’expulser les déchets.
  • Les plantes expectorantes (origan – thym – tussilage) expulsent les sécrétions.
  • Les plantes béchiques (eucalyptus – réglisse – tussilage) apaisent la toux et favorisent l’expectoration
  • Les plantes balsamiques (eucalyptus – pin – thym à linalol) adoucissent les muqueuses.
  • Les plantes fluidifiantes (eucalyptus – origan – réglisse) fluidifient les déchets.
  • L’ail et surtout l’ail des ours – grand draineur des bronches – est un excellent antiseptique des voies respiratoires.
  • Les cures de miel accompagneront les tisanes :

- Miel d’acacia : sudorifique et expectorant
Miel de bruyère : désinfectant intestinal
Miel d’eucalyptus : antiseptique intestinal et pulmonaire*miel de lavande : bactéricide et antiseptique des bronches
Miel de sapin : antiseptique des voies respiratoires
Miel de sarriette : expectorant
Miel de thym : calmant de la toux et anti-infectieux
Miel de trèfle : expectorant et calmant

Attention : ne jamais consommer de miel autrement que loin des repas.

  • Les tisanes : angélique, pin, lavande, plantain, échinacée, pétasite, galeopsis, romarin, thym, hysope, sauge, mélisse.