La migraine

La migraine

Catégories : Le système nerveux

Sur les conseils de Raoul Cappelo - Naturopathe

La céphalée

La céphalée est une douleur ressentie au niveau du crâne et/ou du visage qui peut être une pathologie en elle-même ou la conséquence d’un problème de santé.

Elle peut être liée à :

  • Un état psychique : problèmes psychologiques, état dépressif, conflits familiaux, conjugaux ou professionnels, état de stress permanent. La douleur, généralisée à l'ensemble du crâne, s’estompe avec le sommeil et ne provoque ni nausées ni vomissements.
  • Au système vasculaire : douleur sur la moitié du crâne accompagnée de signes annonciateurs et de troubles divers, souvent avec des antécédents familiaux. C’est le cas de la migraine.
  • Un problème local concentré sur une partie spécifique du crâne ou de la face : cervicalgies, névralgies, problèmes des yeux, des dents, des sinus, du nez ou des oreilles, atteintes neurologiques cérébrales (tumeurs, malformations vasculaires).

La migraine

La migraine (douleur touchant la « moitié du crâne ») est une forme de céphalée avec des  crises qui peuvent durer de quelques heures à quelques jours et de fréquence très variable d’une personne à l’autre.

La migraine se définit par un ensemble de symptômes, dont le mal de tête (céphalée) et peut être associée à des symptômes passagers, formant ce que l’on appelle l’aura : troubles visuels (éclairs lumineux, lignes aux couleurs vives…), troubles de la sensibilité, de la parole….
Les symptômes de l’aura – qui disparaissent en moins d’une heure – apparaissent avant le mal de tête.

On distingue ainsi la migraine avec ou sans aura.

Migraine sans aura
 
C’est la plus fréquente et elle se caractérise par :

• Des céphalées répétées (au moins 4 par mois) qui durent entre 4 et 72 heures
- Sur la moitié du crâne
- Avec une sensation de martellement, de serrement ou d’écrasement de la tête
- Avec une douleur accentuée par un effort physique

• Et sont accompagnées d'au moins une des manifestations suivantes :
- Nausées ou vomissements (ou les deux)
- Intolérance à la lumière et ou au bruit

Migraine avec aura

Elle se caractérise généralement par l’apparition préalable d’aura qui disparaît lorsque le mal de tête commence. Elle peut être accompagnée de :

- Manque d'appétit
Intolérance à la lumière, au bruit, aux odeurs
Nausées, vomissements
Sensation de manque d'équilibre
Frissons
Besoin d'uriner
Diarrhées

La fréquence des crises de migraine varie beaucoup d’un individu à l’autre, elles débutent habituellement durant l’enfance ou le jeune âge adulte et, au-delà de 40 ans, les migraines se font plus rares et disparaissent souvent après 50 ans.

Les mécanismes de la migraine

Ils restent incertains et plusieurs théories existent :

  •  La théorie vasculaire (années 1960 à 1990) Les migraines proviendraient d’un resserrement des vaisseaux sanguins (vasoconstriction) qui entourent le cerveau, suivi d’un gonflement (vasodilatation), d’où le mal de tête.
  • La théorie sérotoninergique Les accès migraineux s'accompagnent d'une baisse de la sérotonine - neurotransmetteur largement répandu dans l'organisme, notamment dans les plaquettes sanguines - qui a, entre autres, un rôle antidouleur.
  • La théorie trigémino-vasculaire La douleur de la migraine, qui touche en général « la moitié du crâne » – semble expliquée par la stimulation de l'un des deux nerfs sensitifs de la face, le nerf trijumeau. Celui-ci est stimulé par une onde venant du cerveau avec sécrétion de substances provoquant des modifications vasculaires. Les filets nerveux allant vers le trijumeau sont stimulés à leur tour et l’influx, lorsqu’il atteint le tronc cérébral, entraîne la céphalée.

Si l’on ne comprend pas tous les mécanismes de la migraine, on en connaît cependant de mieux en mieux les éléments déclencheurs.

Les éléments déclencheurs de la migraine

Les déclencheurs d’origine non alimentaire :

Facteurs d’ordre personnel :

  • Le stress et les situations de stress
  • La relaxation après une période de stress (migraine de début des vacances)
  • Facteurs familiaux
  • Facteurs métaboliques (hypoglycémie, jeûne)
  • Facteurs endocriniens
  • Facteurs allergiques (fumée de cigarette…)
  • Facteurs digestifs
  • Facteurs toxiques ou médicamenteux
  • Modification des habitudes de sommeil
  • Efforts physiques ou intellectuels, entraînant de la fatigue
  • Divers médicaments, (analgésiques)
  • Contraceptifs oraux.
  • Cycles menstruels

Facteurs d’ordre environnemental :
  

  • Facteurs météorologiques, modification de la pression atmosphérique, vent, froid ou brusque variation de température
  • Lumière vive ou bruits forts
  • Facteurs environnants : odeurs fortes de certaines plantes ou parfums.


Les déclencheurs d’origine alimentaire :

Cités par les personnes qui souffrent de migraine, certains aliments sont à la source de crises. Ce sont :

  •  L’alcool, plus particulièrement le vin rouge et la bière
  • La caféine (ou le manque de caféine)
  • Les fromages vieillis contenant de la tyramine
  • Le chocolat qui contient de la phényléthilamine
  • Le yogourt, les aliments fermentés ou marinés qui contiennent des dérivés nitrés
  • Certains aliments asiatiques qui contiennent du monoglutamate de sodium
  • L’aspartame
  • Produits contenant des sulfites

Les personnes à risque

  • Les migraines touchent presque 3 fois plus de femmes que d’hommes. Il existe indiscutablement des relations très étroites entre la migraine et la vie hormonale : la puberté est la période d'apparition des premiers vrais accès de migraines qui vont suivre le rythme menstruel, disparaître pendant la grossesse, reprendre après l’accouchement et s’améliorer voire disparaître à la ménopause.
  • Les personnes qui ont des antécédents familiaux (surtout dans le cas de la migraine avec aura).

Les complications possibles

La première complication est l’altération de la qualité de vie des personnes qui souffrent de migraines. Cependant, des études récentes ont montré que la migraine, particulièrement celle accompagnée d’aura, semble entrainer un risque accru de troubles cardiovasculaires.

Notre recommandation

Syndrome caractérisé principalement par une douleur intense causée par la constriction et la dilatation des vaisseaux sanguins du cerveau. Une crise peut durer de plusieurs heures à plusieurs jours.
Une sensation de malaise général, des nausées voire des vomissements sont les symptomes caractéristiques qui accompagnent la migraine et contribuent à la distinguer de la simple céphalée. La migraine trouvera dans la diététique, dans l’aromathérapie et la phytothérapie les remèdes qui lui conviennent.

1- Extraits d'algues et de plantes pour le drainage du foie et la régénération des fonctions hépatiques et biliaires de type Thal'hepa qui est composé de : sève de Bouleau - Desmodium Adscendens - Himanthalia Elongata - Chardon Marie - Romarin - Radis noir - Ascophyllum


2- Artichaut : Il décongestionne le foie, stimule la sécrétion biliaire et régularise l’élimination intestinale. Efficace en cas d'intoxication alimentaire, d'une consommation excessive de graisses et d'alcool,  il aide aussi à lutter contre la constipation et a des propriétés anti-infectieuses. Pour être efficace il doit être pris en cure.

Attention : Contre indiqué en cas d’obstruction des voies biliaires.

Dose journalière : 640mg d’extrait d’artichaut en deux fois, à prendre au moment des repas
Durée du traitement : 2 à 3 mois


3- Coenzyme Q10 : dans la migraine on retrouve souvent un problème de dysfonctionnement des mitochondries et une déficience en coenzyme Q10 est fréquente chez les migraineux. Le coenzyme n’est ni une vitamine ni une protéine mais il est indispensable dans les réactions bioénergétiques de la cellule au niveau de la mitochondrie (unique générateur d'énergie qui produit, stocke, distribue l’énergie nécessaire à la cellule ; sans elles, aucune cellule ne peut fonctionner et la vie n'est plus possible). Sans coenzyme Q10 nous ne pourrions survivre par manque d’énergie.

Attention : à prendre au cours d’un repas gras pour être mieux assimilé. La coenzyme Q10 peut réduire le taux de glucose sanguin. Il faut donc surveiller la glycémie capillaire (appareil d’auto contrôle) lors de sa prise chez tout diabétique traité par des médicaments hypoglycémiants ou par insuline. De plus de grandes précautions s'imposent en cas de prise d’anticoagulants.Effet très anticoagulant s’il est pris en même temps que le KARDEGIC (aspirine). Les statines (remède anti-cholestérol) bloquent plus ou moins la synthèse du coenzyme Q10 et déclenchent des crampes et des raideurs musculaires.

Dose journalière : 50 mg trois fois par jour à prendre aux repas avec des éléments gras
Durée du traitement : 2 à 3 mois


4- Huile essentielle de Menthe poivrée : Elle s’avère souvent très efficace pour vaincre un début de crise de migraine et apporte calme et soulagement.

Attention : contre-indiquée pour les enfants de moins de 6 ans, les femmes enceintes, les femmes allaitantes, les personnes hypertendues.  Bien éviter les zones sensibles telles que le contour des yeux et les muqueuses. Après application d'une goutte de chaque côté des tempes, ne pas sortir derrière si période hivernale, et bien se laver les mains

Dose journalière : Appliquer sur les tempes deux à trois fois par jour
Durée du traitement : pendant la crise

Nous aimons aussi …

  • Vitamine B2 : vitamine essentielle que le corps doit se procurer à partir des aliments (noix, lait, viande, légumes verts. Ses effets secondaires sont rares.

Dose journalière : 400 mg de vitamine B2 (permet de réduire de 37% les risques de migraine)
Durée du traitement : 2 mois

  • Acide Alpha Lipoïque (ALA) : c'est un coenzyme complexe fabriqué par notre organisme à partir de la cystéine : un acide aminé soufré. Seul antioxydant soluble dans l’eau et dans la graisse, il est présent dans toutes les cellules du corps. C’est un antioxydant puissant pour lutter contre les radicaux libres, c'est le seul antioxydant qui peut atteindre le cerveau. Il a aussi la capacité de « piéger » les métaux lourds et participe à la détoxification de ces métaux. Il existe 2 formes d’acide lipoïque : le meilleur est le R acide lipoïque - produite naturellement par l’organisme mais en infime quantité - qui est la seule forme que notre corps synthétise et peut, sans risque, métaboliser.                                                                    

Attention : I’acide alpha lipoïque fait baisser la glycémie. A éviter pour les diabétiques qui suivent un traitement oral. Des doses élevées peuvent entrainer des nausées.                                                                                                   

Dose journalière : 200 à 400 mg

  • Magnésium : Au cours des crises 50% des migraines voient leur taux de magnésium intracellulaire s’effondrer. Il permet de diminuer la fatigue et le stress qui sont deux facteurs déclencheurs d’une migraine. On peut associer la taurine et la vitamine B6. Le sel de magnésium glycérophosphate est probablement le plus assimilable.

Attention : contre indiqué en cas d'insuffisance rénale sévère, de maladie du côlon, de prise de certains remèdes cardiaques, aux enfants de moins de 12 ans. Selon la forme du sel, plus ou moins bien supportée au niveau intestinal, il peut déclencher des diarrhées.

Dose journalière : 200 à 400 mg

  • Omégas 3 : Ils ont une action anti-inflammatoire qui est efficace pour prévenir les crises de migraine. A consommer sous forme de capsules d’huile de poisson.

Dose journalière : 3 à 4 capsules de 1000mg

  • Figuier : il favorise largement la digestion, par son action sur la muqueuse de l'estomac. Par ailleurs, le bourgeon de figuier agit sur le système neuro-végétatif, apaise le système nerveux, les états dépressifs, la spasmophilie et aide à lutter contre le stress en excès.
  • Chardon Marie : est riche en silymarine qui agit comme protectrice et régénératrice des membranes cellulaires hépatiques, interdisant l’accès à une série de substances engorgeant le foie. Il décongestionne le foie, stimule la sécrétion biliaire, régularise l'élimination intestinale et permet d'éliminer les métaux lourds. De plus, il favorise le drainage des artères, des veines, de la lymphe.
  • Aubépine, Valériane, Passiflore, Tilleul : Plantes calmantes et antispasmodiques.
  • Huile essentielle de Camomille romaine : Relaxante, bénéfique pour le foie, tranquillisante, bonne pour le moral.
  • Huile essentielle de Coriandre douce : Dépurative, détoxiquante, antalgique, excellente pour la migraine digestive.
  • Huile essentielle de lavande fine : Antalgique, détoxiquante, bonne pour l’humeur. Conseillée en cas de migraine à fond d’angoisse, de dépression, de nervosité.
  • Huile essentielle de Marjolaine : Calmante, équilibrante du système nerveux, hypotensive, vasodilatatrice.
  • Huile essentielle de Menthe poivrée : soulage les maux de tête et améliore la circulation sanguine au niveau de la tête.
  • Huile essentielle de Niaouli 
  • Cataplasme de vinaigre de cidre : Tremper un linge dans du vinaigre de cidre et l’appliquer sur le front.
  • Cataplasme de pomme de terre crue (coupée en fines tranches) ou d’oignons (en rondelles épaisses). Placer un linge très fin et l’appliquer sur le front.

Nos conseils diététiques

Eviter :

  • Les aliments directement responsables de la migraine : sucreries, riz, féculents, pommes de terre, pain.
  • Les aliments déclencheurs des crises : tous ceux qui contiennent des substances vaso-actives comme le gruyère, le gorgonzola, le chocolat.
  • Les aliments lourds à digérer : charcuteries, fritures, sauces grasses qui retardent la digestion.
  • L’excès de stress, le tabagisme.
  • Les aliments qui renferment des additifs alimentaires tels que les nitrates que l’on retrouve dans les saucisses à hot dog, le salami, le bacon, le jambon.
  • Les aliments qui contiennent du glutamate monosodique (MSG) avec les mets chinois, les sauces, les bouillons déshydratés, les repas surgelés.
  • L’aspartame, les fromages fermentés forts, les bananes, les figues, le pamplemousse, l’ananas, l’avocat, l’oignon, les oranges.
  • Le vin rouge, le cognac, le brandy, la vodka car l’alcool favorise la libération d’histamine, substance qui provoque la dilatation des artères du cerveau.
 
  • Bien dormir dans une chambre bien aérée, s’accorder des nuits de 7 à 8 heures.
  • Pratiquer l’oxygénothérapie, faire des marches en pleine nature et au plus près des sources d’eau (cascades, torrents).
  • Utiliser des ionisateurs d’atmosphère et pratiquer des séances de bol d’air Jacquier.
  • Faire une visite chez l’acupuncteur pour vérifier le méridien de la vésicule biliaire.
  • Faire replacer les os du crâne par un ostéopathe.
  • Pratiquer la sophrologie pour apporter une bonne détente.