L'entretien de la mémoire

L'entretien de la mémoire

Catégories : Le système nerveux

Sur les conseils de Raoul Cappelo - Naturopathe

La mémoire

Elle peut être définie comme la somme des informations enregistrées au cours d'une existence. Au cours d’une vie la masse d’informations reçues est colossale et toutes ne sont pas enregistrées, heureusement !

Il n'existe pas une mais plusieurs mémoires car notre cerveau retient une information :

  • Un temps très court = c’est la mémoire à court terme
  • Toute une vie = c’est la mémoire à long terme.

La mémoire à court terme :

La mémoire à court terme permet d'enregistrer des informations limitées pendant un temps court.

Elle joue un rôle central dans l'accomplissement de nos tâches quotidiennes, par exemple chercher un numéro de téléphone, le saisir et … l’oublier ! C’est la mémoire de travail qui est un stockage temporaire d’informations nécessaires à l’accomplissement de certaines tâches et la clé de l'attention et de la concentration.

C’est aussi la mémoire sensorielle : l’ouïe, l’odorat, le toucher, la vue et le goût qui donnent des informations enregistrées très brièvement - quelques secondes au maximum. Nous sélectionnons alors les informations qui ont attiré notre attention et qui seront codées puis stockées dans la mémoire à court terme.

La mémoire à long terme :

Ce sont les souvenirs les plus anciens, jusqu’à la petite enfance. On distingue deux systèmes de mémoire à long terme :

La mémoire explicite ou déclarative : Elle concerne des informations acquises et durablement retenues qui font l'objet d'un rappel conscient. C’est elle qui conserve les souvenirs proprement dits constitués de :

  • Tous les évènements vécus relevant de notre expérience personnelle : c’est la mémoire épisodique. Le rappel des souvenirs de la mémoire épisodique est volontaire. Les souvenirs sont rares avant l'âge de cinq ans, quasi-inexistants avant 2-3 ans.
  • L’ensemble des connaissances pratiques ou théoriques acquises, par exemple à l’école, que nous rappelons volontairement et qui participent au bon déroulement de notre propre existence : c’est la mémoire sémantique. Son domaine est très large et toute organisation est fondée sur une mémoire sémantique collective, c'est-à-dire des règles qu'il faut apprendre et retenir.

La mémoire implicite ou non-déclarative : Elle concerne des informations acquises et durablement retenues qui nous reviennent inconsciemment quand nous sommes en situation de les appliquer, exemple : faire du vélo, nager, conduire... La mémoire implicite se confond en partie avec l'inconscient.

Le processus de mémorisation

Il peut schématiquement se décrire en 4 phases:

  • L'apprentissage : c'est l'analyse immédiate de l'information
  • La mémoire immédiate correspond à la persistance de l’information au niveau cérébral. Elle se situe au niveau du cortex. L'ensemble des informations ainsi conservées constitue l'empan de la mémoire (quantité limitée d'informations (mots, chiffres, etc.) qui peut être stockée dans la mémoire à court terme).
  • Le stockage mnésique est le regroupement des données et leur codage.
  • Le rappel mnésique consiste en la réutilisation des informations stockées.

Transport de l'information

La mémoire met en jeu un grand nombre de structures cérébrales.
Les souvenirs sont stockés grâce à des réseaux de neurones à travers tout le cerveau. Les neurones sont des cellules spécialisées de notre cerveau. Au nombre d'environ 100 milliards, ils reçoivent en permanence des informations du milieu interne et externe. C'est grâce à eux que fonctionnent nos cinq sens, notre conscience, nos réflexes, notre horloge biologique (veille-sommeil) ou nos fonctions végétatives (respiration, rythme cardiaque).

Les neurones communiquent entre eux par des signaux électriques et chimiques. Ils sont assemblés en réseaux, un peu comme des micro-ordinateurs interconnectés envoyant et recevant des messages. Leur point de contact, où passe l'information, est appelé la synapse.

Les centres cérébraux

Il existe plusieurs mémoires, et donc plusieurs centres cérébraux dédiés à l'encodage et au stockage des informations. La mémoire n'est pas figée dans une seule aire cérébrale, mais distribuée dans plusieurs zones.

  • Cortex préfrontal

La mémoire de travail met principalement en jeu le cortex préfrontal lors des tâches demandant attention et concentration. Mais d'autres aires cérébrales sont mobilisées : cortex prémoteur, cortex pariétal, cortex occipital.

  • Hippocampe

L’hippocampe est l’un des éléments du cerveau qui est une sorte de carrefour vers des zones du cortex. Celui-ci décide d'accepter ou non l'information pour la faire passer dans la mémoire à long terme. Si les informations s'arrêtent à l'hippocampe, l’information reçue ne fait partie que de la mémoire à court terme, et est oubliée dans la minute.

C'est une autre partie du cerveau, le télencéphale, qui se charge de l'enregistrement dans la mémoire à long terme. Sa particularité est d'avoir des centaines de milliers de neurones qui partent vers toutes les zones sensorielles du cerveau.

Ainsi, un souvenir fait souvent appel à plusieurs régions du cerveau.

Les troubles de la mémoire

Cette pathologie survient lorsque les processus neurobiologiques, dans l'apprentissage et le stockage d'informations à court ou long termes, sont perturbés.

  • L'amnésie de la mémoire courte - amnésie antérograde – apparaît lorsque certaines zones du cortex préfrontal, mais aussi occipital et pariétal, altèrent le fonctionnement normal de réseaux neuronaux impliqués dans l'apprentissage et la mémoire de travail. La personne ne fixe plus les souvenirs et oublie tous les événements au fur et à mesure qu'ils se présentent C'est une amnésie des faits récents alors que le souvenir des faits anciens est conservé. Ce type d'amnésie se voit notamment dans l'alcoolisme chronique.
  • L'amnésie de la mémoire à long terme - amnésie rétrograde - se manifeste lorsque l'hippocampe est endommagé. La personne oublie les souvenirs anciens.
  • La perte de mémoire concernant une certaine période - amnésie lacunaire - est due par exemple à une perte de conscience, une crise d'épilepsie, un épisode de confusion mentale, un état hystérique, un ictus amnésique. La personne est incapable de se souvenir de ce qu'elle vient de faire, pose les mêmes questions et répète sans arrêt les mêmes choses. En revanche, elle connaît son âge et son identité. Les capacités intellectuelles sont conservées.
  • L'amnésie globale concerne les faits récents et anciens et se voit dans les démences.

Causes et facteurs de risque

Les causes de surgissement d'une amnésie sont multiples :

  • Toute lésion des structures cérébrales entraîne un trouble grave de la mémoire : traumatisme crânien consécutif à un accident ou une agression …
  • Maladies vasculaires (AVC) ou cérébrales
  • Toxicomanies (alcoolisme chronique, consommation de drogues …)
  • Troubles psychologiques consécutifs à un choc émotionnel traumatique que l'individu « efface » littéralement de sa mémoire.
  • Certains traitements
  • Maladies neurodégénératives
  • Certaines infections bactériennes ou virales
  • Le stress joue un rôle important sur la formation de la mémoire ainsi que sur l’apprentissage. Lors des événements stressants, le cerveau relâche des hormones et des neurotransmetteurs qui affectent les processus d'encodage en mémoire dans l’hippocampe.

Notre recommandation

C’est au niveau du cerveau que les compléments naturels peuvent aider par :
• des phospholipides facilement assimilables par le cerveau et qui permettent de maintenir les membranes cellulaires flexibles et perméables,
• une action anti-inflammatoire et une stimulation spécifique du cerveau.


1- Bacopa monnieri : plante de l’Ayurveda, elle stimule la mémoire et la concentration.

Attention : A éviter en cas de prise de tranquillisant ou de barbituriques. Contre-indiqué pour les  femmes enceintes ou allaitantes.  

Dose journalière : 200 à 400 mg en 3 prises pendant le repas.
Durée du traitement : 2 mois


2- Açaï : palmier d’Amazonie, dont les baies sont riches en acides gras essentiels et par conséquent très anti-inflammatoires pour le cerveau. Sans contre-indication ni effet secondaire. Associations favorables avec le goji, le ginseng, la maca, le guarana, la spiruline, la chlorella.

Dose journalière : (gélules de 500mg) : 1 à 3 gélules. A utiliser le matin de préférence.
Durée du traitement : 3 mois


3- Omégas 3 : EPA + DHA : La famille des omégas 3 est constituée de différents acides gras: ALA, EPA et DHA (les plus répandus). Les omégas 3 participent à  la composition des membranes cellulaires et à de nombreux processus biochimiques de l'organisme : régulation de la tension artérielle, élasticité des vaisseaux, réactions immunitaires et anti-inflammatoires, agrégation des plaquettes sanguines. Seul l'acide alpha-linolénique (ALA) est qualifié d’« essentiel » (les autres acides gras oméga-3 peuvent être synthétisés par le corps à partir de l'ALA) et doit être apporté à l'organisme par l'alimentation ou des compléments. On peut les associer au ginkgo biloba.                                                                                                                                     

Dose journalière : 1g par jour sous forme de gélules ou d’huile de poisson. 
Durée du traitement : plusieurs semaines

Attention : Contre-indication : ils ont des effets fluidifiants, agir avec prudence avec les anti vitamines K (Sintrom – Coumadine – Previscan).


4- Acide Lipoïque : L'acide alpha-lipoïque (ALA) est un coenzyme complexe fabriqué par notre organisme à partir de la cystéine - un acide aminé soufré. Seul antioxydant soluble dans l’eau et dans la graisse, il est présent dans toutes les cellules du corps. C’est un antioxydant puissant pour lutter contre les radicaux libres, c'est le seul antioxydant qui peut atteindre le cerveau. Il a aussi la capacité de « piéger » les métaux lourds et participe à la détoxification de ces métaux. Il existe 2 formes d’acide lipoïque : le meilleur est le R acide lipoïque qui est la seule forme que notre corps synthétise et peut, sans risque, métaboliser.

Attention : L‘acide alpha lipoique fait baisser la glycémie. A éviter pour les diabétiques qui suivent un traitement oral. Des doses élevées peuvent entrainer des nausées.

Dose journalière : 100 à 200mg

Nous aimons aussi …

  • Curcuma : à associer à l’extrait de poivre ou à la bromélaïne pout être mieux assimilé. Le prendre au milieu d’un repas gras. Démontre des résultats encourageants sur la maladie d’Alzheimer ou de parkinson.

Attention : A éviter en cas d’obstruction des voies biliaires, en cas de traitement anticoagulant, de traitement antiplaquettaire.

Dose journalière : 200 à 400 mg
Durée du traitement : 2 mois

  • Vitamine D : le cerveau, par l’intermédiaire des nerfs, est très sensible au taux de vitamine D pour son équilibre. La prendre au cours d’un repas gras à la dose de 600 UI par jour, pendant plusieurs semaines. Elle a également une action anti-infectieuse.

Attention : A des doses fortes elle peut être toxique et entrainer une hypercalcémie, à éviter en cas de traitement pour l’hypercalcémie. Eviter l’apport de vitamine D s’il y a traitement à la digoxine, en cas de maladie avec lymphome et sarcoïdose, pour toute personne sujette aux lithiases, pour les personnes qui souffrent d’une maladie rénale. Contre indiquée pour les personnes atteintes de granulomatose (sarcoïdose).

  • Resvératrol : Polyphénol (antioxydant naturel) de haute biodisponibilité synthétisé dans les grains de raisins.

Dose journalière : 50mg

  • Huile de Périlla : Les graines de périlla contiennent une très grande quantité d’acides gras polyinsaturés et l’huile qui en est extraite est très riche en acide alphalinolénique (famille des omégas3).

Dose journalière : 50 à 200mg par jour

  • Ginkgo Biloba : Contient des flavonoïdes et, en particulier, des bioflavonoïdes et hétérosides qui ont des propriétés antioxydantes. Il régule la perméabilité capillaire,  est vasodilatateur et abaisse la viscosité sanguine. Il a, de plus, une action veinotonique. Peut être associé à la pervenche.

Attention : Contre indiqué en cas d’hypertension artérielle, pour les personnes qui suivent un traitement anticoagulant et les personnes épileptiques. Déconseillé aux femmes enceintes. Peut provoquer des maux de tête. Attention durant les règles.

Dose journalière : 120mg par jour pendant 5 à 6 mois.

  • Gelée Royale : Revitalisante et dynamisante, elle augmente l'énergie vitale, stimulante et tonifiante, elle accroit les capacités intellectuelles.
  • Eleuthérocoque : Plante adaptogène (qui augmente la capacité de notre corps à s'adapter aux différents stress), remarquable stimulant du système nerveux.

Dose journalière : 250mg par jour

  • Huile de Krill : elle est riche en acides gras omégas 3, en lécithine marine et en antioxydant de type astaxanthine (plus riche que les huiles de poisson).

Dose journalière : 1g pendant 2 mois.

  • OPC (Oligo-Proanthocyanidines) de vin, de raisin, de cassis, de thé vert. : Tanins condensés qui ont une action anti-inflammatoire, antiallergique et vasodilatatrice.

Dose journalière : 100 à 200mg

  • Ginseng : c'est une plante vivace qui exerce une remarquable action stimulante et fortifiante sur l’organisme. On dénombre pas moins de 150 principes actifs qui favorisent le bon équilibre de l'organisme.

Attention : à éviter en cas d'hypertension artérielle, de tachycardie.

  • Phosphore : il est essentiel pour le fonctionnement du cerveau et du système nerveux (il participe à la formation des cellules nerveuses). Il est utile à la croissance, au métabolisme des graisses et des sucres, à la production d’énergie (formation d’ATP), il participe au bon fonctionnement des membranes cellulaires et aide à maintenir l’équilibre acido-basique des cellules de l’organisme.
  • Huile essentielle de Menthe poivrée (Mentha Piperita) : on utilise les effets tonifiants de la menthe poivrée pour stimuler les fonctions neurovégétatives, pour dynamiser le physique et l’intellect.
  • Huile essentielle de Romarin à verbénone

Nos conseils diététiques 

  • Utilisation de l’huile de colza, 1ère pression à froid, 2 c. à soupe par personne et par jour sur les crudités, associée à l’huile d’olive et de noix.
  • Cure de drainage à chaque changement de saison (sève de bouleau qui joue sur le corps et le mental).

Conseils divers

  • Protection des ondes électromagnétiques (ACMOS).
  • Bol d’air Jacquier.
  • Eviter l’eau du robinet et son chlore qui augmente l’acidité de l’organisme.